Apprendre à faire le tri

Et je m'y applique désormais. Lorsque je leur fait relire des journées d'initiation en atelier ou des visites d'usine, je précise d'emblée que mes questions sont précises – qui, quoi, où, quand, comment… – et que ce sont des réponses à ces questions là que j'attends d'eux.

Ils pourront bien sûr me donner leur ressenti – ce qui les a attiré ou repoussé, si cela leur donne envie de faire ce métier là ou un autre – mais seulement quand je le leur demanderai !

Je l'inscris au tableau :

  • Qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi… ?
  • Votre avis quand je vous le demande

Et maintes fois dans la journée j'y reviens. Attention Clara, ce n'est pas la question !

Cela prend tout son sens lorsque nous simulons des entretiens d'embauche. Ils racontent leur parcours : chaque expérience en quelques mots à peine, puis immédiatement « je n'ai pas aimé ».

Attention Léo, crois-tu que cela va donner envie au recruteur de te choisir ? Ce qu'il veut connaître c'est ton expérience : qui, quoi, où, quand, comment…

S'il te demande comment tu as apprécié, alors tu répondras, mais tu t'empresseras de préciser qui, quoi, où, quand, comment… pour montrer que tu cherches vraiment.

Choisir ce que l'on dit

Et nous les adultes, tandis que notre avis n'a jamais autant été sollicité (sondages, applications sur nos smartphones), savons-nous encore faire le tri ? Constater les choses comme elles sont, chercher à les comprendre plutôt que de les rejeter en bloc...

Paule Terreaux

J'ai envie de faire du tri dans mes idées.