Pour commencer, nous partons de ce malaise global qu’il a décrit lors de notre première rencontre. Je le guide à bien l’explorer dans toutes ses manifestations, émotions, sensations, intensités. C’est alors qu’il peut ressentir et exprimer ce qu’il voudrait à la place.
Ressentir ce que l'on souhaite atteindre
Avec mon aide, il explore tous les bénéfices à aller vers ce ressenti, les risques aussi car ce n’est pas si simple d’oser le changement. Nous prenons le temps d’apprivoiser les parts qui ont peur de s’engager sur ce chemin, de rechercher leur consentement car il est impossible d’avancer sans elles.
De fait l’objectif est ambitieux. Debout à côté de lui, je l’invite à trouver la bonne intonation, les bons gestes pour l’exprimer de tout son corps. Pour finir il l'affirme avec force : je prends le risque d’être tout simplement moi et d’être là !
Enclencher la transformation
Et voilà, l’inconscient a bien reçu le message et il s’est mis en route. Il va faire sa part : un travail de fond dont nous pourrons constater les effets au fil du temps.
A la séance suivante Sylvain met des mots sur un grand écart entre ce qu'il fait la plupart du temps – travailler, s’occuper des autres, utile, efficace – et ce qu’il aimerait faire d’autre – s’occuper de lui, ne rien faire, plaisir. Peu à peu il précise ces deux facettes dont une prend toute la place, empêchant l’autre de s’exprimer.
Arrivé sans énergie, sans envie, il repart remonté, ras-le-bol de ce constat et pétillant des envies qu’il vient de recontacter. Il est content de constater que cette part étouffée n’est pas si loin et qu’on va pouvoir la réveiller.
Reconnaître le conflit interne
C’est l’objet de la suite de l'accompagnement : apprendre à connaître ces deux parts qui sont en conflit, chercher à les reconnaître dans ce qu’elles ont de positif et ce n’est pas si simple au départ, car le conflit est réel entre ces deux parts – ses deux mains – qui sont promptes à se couper la parole.
Quelles sont les qualités de chacune ? Quels sont leurs rôles respectifs, leurs intentions positives ? C’est un travail de médiation qui commence et je suis là pour veiller à ce que chaque part puisse dire ce qu’elle a sur le cœur, que la part jusque là étouffée réclame sa place, que la part protectrice accepte de lâcher du lest.
C’est une transformation qui prend du temps, le temps que chaque part apprenne à vivre indépendamment de l’autre. Entre les séances, Sylvain constate comment ça tiraille dans sa vie, comment ça bouge, comme ça progresse.
Inviter au dialogue
De séance en séance, chaque part reconnaît qu’elle a un bout de chemin à faire avant d’en arriver à une cohabitation plus juste. Sur ce chemin, chacune découvre qu’elle a besoin de l’autre pour avancer vers un équilibre plus satisfaisant.
Quand toutes les deux ont suffisamment mûri, je les invite à s'imaginer travailler de concert.
Je les guide dans la construction d’une alliance. Elle prend forme sous nos yeux, avec des couleurs, du mouvement. Quand tout semble juste, j'invite les deux parts à sceller cette alliance. C'est un moment de grande émotion. Il s’en dégage une très grande puissance.
Créer une alliance
Et de fait, à la séance suivante, Sylvain n’en revient pas. Lui qui en avait ras le bol de travailler, qui avait l’impression qu’il n’en finirait jamais, qu'il n’aurait jamais le temps de vivre après… voilà qu'il s’étonne tout à coup de savoir travailler.
Du coup, il a très envie de s’y remettre pour déblayer toute l'accumulation de dossiers en retard.
Et du côté de son objectif ? Il y a de réelles avancées. Il a eu l’occasion de se positionner avec ses proches dernièrement et c’était simple. Voilà confirmation que l'inconscient a compris l’objectif à atteindre et qu'il y travaille de lui-même, tandis que nous nous occupons des priorités du moment.
Constater la transformation
Et de fait, au fur et à mesure que nous avançons, de nouvelles insatisfactions émergent, qui passaient jusque là au second plan et qui deviennent prioritaires à traiter au fur et à mesure que Sylvain progresse vers son objectif.
Chaque accompagnement est différent. Certaines personnes ont besoin de constater rapidement qu’elles vont mieux. D’autres se réjouissent de se sentir de plus en plus vivantes et aspirent à prolonger l’accompagnement.
De fait, il en est de sa vitalité psychique comme de sa vitalité corporelle. On peut venir me voir pour une remise en forme ou pour une pratique régulière.
Et vous, comment va votre vitalité ?
Paule Terreaux
J'ai envie de me sentir plus vivant/e.
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