Le deuxième pari de Frédéric Laloux leur a aussi semblé possible : c'est vrai, le vol d'oiseau qui part en migration n'a pas de chef. Il y en a bien un devant mais ce n'est jamais le même. Chacun fait ce qu'il a à faire, à chaque instant, et ça fonctionne.

Difficile d'imaginer qu'il n'y ait pas de chef dans l'entreprise du futur, que chacun se manage soi-même, mais pourquoi pas. L'idée leur a plu.

... aux valeurs pour seul guide.

Le pari plus difficile à imaginer était le troisième : aucune direction, pas de stratégie, pas de budget.

L'entreprise aurait uniquement une raison d'être, partagée par tous : l'autonomie du patient pour Buurtzorg, service infirmier à domicile ; l'usine reste au village pour Favi, équipementier de l'automobile.

Alors là ils ont été bluffés : « ils ne le font pas pour de l'argent et ça rapporte de l'argent. Ça c'est beau ! »

Et vous, vous y croyez à ce modèle qui est déjà pratiqué par plus d'une vingtaine d'entreprises, parfois très grandes et dans des domaines très différents ?

Venir avec tous ce que vous êtes, vous manager vous-même, travailler pour une raison d'être à laquelle vous adhérez...

Dans quel domaine de votre vie réussissez-vous à vivre un peu de cet idéal ?

Paule Terreaux

(*) Dans son livre ou sa conférence Reinventing Organizations, après avoir étudié une douzaine d'entreprises qui passent aujourd'hui pour des OVNI mais dont il constate qu'elles ont toutes ces 3 caractéristiques.

J'ai envie de prendre en main ma situation professionnelle.