Des adolescents en recul par rapport au monde des adultes
Dernièrement j'ai été frappée par un nouveau constat.
J'accompagne de nombreux étudiants lors de leur arrivée en école d'ingénieur après les classes préparatoires. Très souvent, ils se sont concentrés sur la réussite des concours et ils n'ont pas encore vraiment réfléchi à leur avenir. Parfois ils ont déjà un vrai projet.
Quoi de neuf dernièrement ?
« Jusqu'à il y a quelques mois je savais exactement ce que je voulais faire mais quand je vois ce qui se passe... je n'ai plus envie, je ne sais plus ce que je veux faire. »
C'est Morgane qui s'exprime ainsi à propos de l'informatique, de la privation de liberté qu'elle voit se profiler. Ça l'effraie.
C'est déjà le cas, insiste-t-elle. On est tous concernés !
Des jeunes critiques par rapport à ce que nous leur proposons
Autre exemple :
« Je ne suis pas spécialement attirée par ces disciplines mais quand je vois ce qu'on s'apprête à y faire, je me dis qu'il faut absolument suivre ça de près, travailler dans le domaine pour savoir. »
Cette fois c'est Quentin qui s'exprime ainsi. Il parle de bio-mécanique et c'est l'idée qu'on modifie l'être humain qui l'effraie.
Ça risque de nous échapper, poursuit-il !
Pas facile pour ces jeunes de se projeter dans l'univers professionnel avec cette conscience aiguë de ce qui se dessine et qu'ils rejettent, à l'image de la mobilisation massive de la jeunesse quant à l'avenir de la planète.
Un avenir qui leur appartient
Ils nous bousculent et, plus que jamais, nous ne pouvons que les laisser inventer leur avenir.
Personnellement, cela force mon humilité tandis que je les accompagne dans leur orientation.
Et vous, comment vivez-vous les interpellations des jeunes générations ?
Paule Terreaux
J'ai envie de cultiver l'ouverture.
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