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Dans le brouhaha des échanges, sa voix prenait à tout moment le dessus.
Il exprimait à grand bruit son mépris pour ceci ou cela... Hum, nous allions avoir du mal à nous entendre. Laissons passer et attendons un moment plus favorable pour engager conversation.
Beaucoup d'énergie pour entretenir son image
En vain. Le feu de sa critique semblait intarissable. Toutes les catégories sociales et professionnelles y passaient les unes après les autres, à grand renfort de jurons.
Pourtant nos oreilles attirées bien malgré nous découvraient aussi, au fil des échanges avec ses proches, une autre réalité : il avait lui aussi un métier et dans ce cadre là, il était manifestement tout autre, plein de générosité, d'attention, de respect pour chacun. Étonnant !
Derrière la façade, d'autres traits de personnalité
Vous connaissez peut-être aussi des personnes comme ça, qui dépensent beaucoup d'énergie pour cacher de belles qualités, là où vous-même cherchez plutôt à dissimuler ce que vous considérez comme des défauts.
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Appelons la Rebecca.
Rebecca était vraiment insupportable et nous étions tous d'accord là-dessus. Comment faire pour l'empêcher de gâcher nos rencontres ?
Et pourtant non. Je découvris un jour que d'autres membres du groupe n'étaient pas du tout indisposés par son comportement. Ceux-là ne voyaient tout simplement pas de quoi nous parlions.
Notre agacement dit quelque chose de nous
Allons bon, quelle différence entre eux et nous ?
Je pris le temps d'observer et j'en trouvai, des différences !
A vrai dire je remarquai certains comportements communs aux personnes qui ne supportaient pas Rebecca.
Chez nous, ils étaient relativement discrets certes, mais avec un peu d'honnêteté je reconnus qu'ils n'étaient pas sans rapport avec ce qui nous irritait chez elle.
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Ce jour là, pour aider ma cliente à avancer sur sa problématique, j'avais ouvert une caisse de Playmobil®.
Au fur et à mesure qu'elle expliquait ce qui se passait pour elle, je l'invitais à le représenter sous nos yeux. Progressivement elle mettait ainsi en scène des lieux, des personnages, des objets...
Tout à coup elle s'exclame : « Ah mais ça, c'est une croyance que j'ai ! »
Certaines croyances nous limitent
Effectivement, une affirmation qu'elle prenait pour une vérité absolue et qui la maintenait prisonnière de la situation qu'elle ne supportait plus et voulait transformer.
Dans l'énergie de sa découverte elle continue : « Ah, mais si je reconnais qu'elle n'est pas forcément vraie, c'est tout ce que j'ai fait jusque là, qui ne tient plus debout ! »
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Je tenais un stand pendant un salon.
Plus exactement, j'avais installé mes deux fauteuils oranges, trois fois rien de décoration et j'accueillais tous ceux qui voulait échanger un moment. Une très belle expérience, riche de confidences, de désirs d'avancer, de petits bouts de chemin, de remerciements aussi.
Jonathan était un de ces visiteurs.
Il me racontait depuis un moment ses envies, ses projets, ses galères passées aussi, qui ne l'avaient pas empêché d'en arriver là, un travail en CDI, déjà une belle progression.
Mon jeune interlocuteur débordait d'énergie, de projets, il ne s'arrêtait plus... et je ne voyais pas en quoi notre échange pourrait lui être utile. Pour être honnête, je me demandais même comment y mettre un terme.
Écouter au delà des mots
Je me ressaisis et je l'interromps : « Et si vous aviez peur, ce serait de quoi ? »
La violence n'est pas seulement ce que la société montre du doigt. Cela va jusqu'aux compliments incessants dans la journée de travail d'une femme du BTP, alors qu'aucun de ses collègues hommes n'a la moindre remarque sur sa tenue, ou encore l'immanquable discussion qui s'engage, pour une demi-heure au moins, à chaque fois que Mohamed boit un verre d'alcool en société.
L'essentiel de la violence n'est pas l'effet d'une intention, plutôt d'un défaut d'ajustement aux besoins de l'autre. Par exemple ceux qui souffrent ressentent l'indifférence comme une extrême violence.
La violence est le défaut d'empathie
La seule définition qui couvre toutes les réalités de la violence, c'est le défaut d'empathie. L'antidote à la violence, c'est donc la qualité du lien.
L'antidote est la qualité du lien
La qualité du lien se mesure. Elle dépend notamment de la diversité et de la qualité des jeux sociaux auxquels les personnes se livrent spontanément (pot de départ, repas en commun... il en faut au moins six).