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Mon interlocutrice m’interrogeait sur mes enfants, les aménagements que nous avions sollicités à l’école pour tenir compte de leurs besoins. Soudain elle lâche : « les miens n’étaient pas adaptés au système scolaire. »
Aïe, entendez-vous comme c’est terrible ?
Est-ce aux tout petits d’être adaptés à cette grande institution ? Ne devrait-on pas plutôt observer que l’école ne sait pas toujours s'adapter pour eux ?
Bien sûr, une part de l’éducation (en famille, à l’école...) doit encourager à s’adapter à son environnement, aux contraintes... une part seulement. Quand elle se fait trop pressante sur ce thème, elle ne fait plus grandir, elle écrase.
Jusqu'où s'adapter ?
La problématique se retrouve dans le monde du travail.
Jusqu’où s’adapter à ce qui nous contraint ? Pas facile de discerner les limites à ne pas dépasser, encore moins d’envisager des alternatives.
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Percevez-vous la nuance entre savoir et connaissance ?
Pour moi, juxtaposer les deux notions a été une vraie révélation.
Savoir et connaissance
Non, ce n’était pas mon style de lire des livres pour accumuler du savoir.
Je préférais de loin faire des rencontres, échanger, expérimenter. Pas si facile à affirmer dans une société où l’école a été conçue pour transmettre du savoir et où les responsabilités sont encore essentiellement attribuées en fonction du diplôme.
Et pourtant, cela me permettait de développer de précieuses compétences : comprendre, extrapoler, recouper, transmettre. Je l’assumais de mieux en mieux... et puis j’ai découvert cette comparaison*.
Deux circuits d'apprentissage
Le savoir relève du cerveau gauche.
Il s’agit d’absorber des informations provenant de l’extérieur. Cela nécessite d’en passer par les mots et mobilise beaucoup d’énergie pour l’inscrire dans la mémoire cérébrale.
Si vous aimez la philosophie il existe de très intéressants développements sur ce thème* : thèse, antithèse, synthèse !
Accompagner vers l'idée que c'est possible
Ce n’est pas mon propos quand je l’affirme à une personne que j’accompagne. Il s’agit de l’encourager, de lui donner à croire qu’elle peut atteindre ce à quoi elle aspire au plus profond**.
Elle est souvent interloquée et c’est une très bonne chose pour commencer le travail !
Par la suite, elle découvre qu’elle a effectivement déjà fait l’expérience de ce qu’elle recherche (par exemple dans le passé, ou dans un autre contexte). Elle entre alors dans la confiance et cela lui donne des ailes.
Aider à reconnaître que c'est déjà arrivé
Je pense à Mathilde qui voulait s’affirmer davantage au travail.
Après avoir analysé en détail les micro-comportements de la collègue qu’elle admirait dans ce domaine, elle s’est rendue compte qu’elle en pratiquait déjà un certain nombre dans sa vie privée. Le chemin s’ouvrait tout grand !
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Notre culture nous pousse à croire que tout est question de volonté.
Il suffirait de le vouloir pour arrêter de fumer, pour maigrir, pour être heureux...
C’est oublier un peu vite que tout ne dépend pas de nous. C’est aussi nier d’autres parts de nous-même qui voient parfois les choses autrement que notre volonté consciente.
Fatigués de vouloir
Quoi qu’il en soit, nous l'avons tous constaté, face aux difficultés ou avec le temps, notre volonté s’use.
Peut-être avez-vous expérimenté un autre chemin vers ce qui vous tenait à cœur :
je veux parler de la décision, celle que nous prenons un jour au fond de nous-même, après laquelle nous nous sentons portés par la confiance, prêts à affronter les difficultés, capables de patienter...
La décision que j’ai prise fin 2013 était de celles-là.
Ce n’était pas un choix facile. J’avais longtemps reculé devant l’avenir professionnel qui m’était apparu de longue date mais qui me paraissait inatteignable.
Puis c’est devenu une évidence : je mourais à moi-même, à mon rêve, à ce que j’avais toujours défendu ou alors je décidais d’avancer.
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L’affirmation de ce manager m’avait surprise :
« Face à des options qui se valent, je préfère ne pas perdre un temps précieux à peser les avantages et inconvénients, au risque que les évènements décident à ma place et m’obligent à m’adapter. Je préfère choisir rapidement et m’adapter à ma décision par la suite si besoin. »
Dans le milieu où j’évoluais, cela ne semblait pas le modèle en vigueur, mais à vrai dire l’idée me plaisait. De fait, je vois mieux maintenant que je suis du style à décider rapidement, quand d’autres ont plutôt tendance à différer.
Une préférence liée à son fonctionnement cérébral
Ni mieux, ni moins bien, juste deux façons d’envisager les choses. Prenons l’exemple de la planification de tâches :
- l’un préférera différer pour rester libre,
- l’autre appréciera de décider pour retrouver la liberté d’user du temps qui reste.